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Vertigo 7, 2021
Verre gravé et encré, film coloré, encadrement métal
93,5 x 62 cm
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Ghost flows, 2022
Crayon et fusain sur papier, verre gravé et encré
105 x 120 cm
Collection privée -
Ghost flows 2, 2022
Crayon et fusain sur papier, verre gravé et encré
105 x 105 cm
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Ghost flows 3, 2022
Crayon et fusain sur papier
105 x 86,5 cm
Collection privée -
Ghost flows 4, 2022
Crayonn et fusain sur papier
100 x 70 cm
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Ghost flows 5, 2022
Lanières PVC encrées, métal
245 x 100 cm
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Sans titre, 2022
Verre gravé et encré, film coloré, encadrement métal
50 x 60 cm
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Sans titre, 2022
Verre gravé et encré, film coloré, encadrement métal
105 x 20 cm
Collection privée -
Sans titre, 2022
Verre gravé et encré, film coloré, encadrement métal, Epaper, raspberry pi
17 x 15 x 35 cm
Collection privée -
Vertigo, 2021
Verre gravé et encré, film coloré, vidéo sur écran LED, encadrement métal
120 x 150 x 10 cm
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Vertigo 2, 2021
Verre gravé et encré, film coloré, encadrement métal
210 x 62 cm
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Landscape, 2021
Verre gravée et encré
200 x 20 cm (x4 éléments)
Collection particulière -
Vertigo 4, 2021
Verre gravé et encré, film coloré, encadrement métal
197,5 x 70 cm
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Vertigo 3, 2021
Verre gravé et encré, film coloré, encadrement métal
104,5 x 187 cm
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Vertigo 5, 2021
Verre gravé et encré, film coloré, encadrement métal
61,5 x 151,5 cm
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Vertigo 6, 2021
Verre gravé et encré, film coloré, vidéo sur écran LED, encadrement métal
168 x 64 cm
Collection particulière -
Série "Rituels, du bleu, du ciel", 2021
Négatif gratté sur verre gélatino-bromure d'argent, bois, ampoule LED
9,3 x 12,5 x 6,5 cm / 6,5 x 13,2 x 6,5 cm / 4,7 x 11,1 x 5 cm
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Rituels, du bleu, du ciel, 2021
Lanières PVC souple gravées et encrées, néon, métal
194 x 180 cm
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Pyrit, 2020
verre gravé et encré, film coloré
diamètre 80 cm
Collection particulière -
Sursis 1, 2021
lanière PVC gravée et encrée, métal
70 x 35 cm
Collection particulière -
Sursis 2, 2021
lanière PVC gravée et encrée, métal
70 x 35 cm
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Sursis 3, 2021
lanière PVC gravée et encrée, métal
70 x 35 cm
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Sursis 4, 2021
lanière PVC gravée et encrée, métal
70 x 35 cm
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Proverb, 2020
Dessin à l'encre sur verre gravé, encadrement métal
101 x 62 cm
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Infras 2, 2019
Verre gravé et encré, encadrement métal
130 x 100 cm
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Sans titre, 2019
Verre gravé et encré, encadrement métal
130 x 130 cm
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Sans titre, 2017
Verre gravé et encré
280 x 300 x 130 cm
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Passant 4, 2019
Les Passants
Huile sur toile et tôle perforée
150 x 150 cm
Collection privée -
Sans titre, 2018
Huile sur toile et pastel
200 x 200 cm
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Sans titre, 2016
Crayon et fusain sur toile
200 x 300 cm
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Sans titre, 2018
Crayon et fusain sur papier
60 x 40 cm
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Sans titre , 2015
Crayon et fusain sur papier
78 x 118 cm
Présentation
Au premier contact, les dessins de Lenny Rébéré posent un paysage ambigu et flottant qui nécessite un travail de décodage et mobilise toute notre attention. L’image lutte, se débat contre notre volonté de l’appréhender dans sa totalité, de la décrire, de la comprendre. Elle lutte contre notre regard, l’éprouve et lui impose son propre mouvement, ses indistinctions et ses respirations. C’est à peine si elle lui offre l’occasion de se reposer sur un détail en particuliers, tant il y en a d’entremêlés.
“Des séries d’images défilent sur mon écran” : s’emparer du monde par zapping sans parvenir à donner une quelconque valeur à ce qui passe sous nos yeux. L’artiste, ici, se pose en spectateur, en percepteur même, prélevant dans le flux d’internet des bribes de vies, photographies d’événements, publicités... de ces images numériques rendues publiques et disponibles pour tous qui ne permettent plus d’autre alternative que de ressentir l’intimité d’êtres anonymes, que l’artiste mêle à la sienne, à son histoire, à ses images (photographies de vacances, d’amis, de lieux et de paysages visités). Évocatrice d’un monde chaotique et saturé où l’on ne discerne plus le singulier à force de trop voir, où l’intime et le collectif se retrouvent liés, la pratique de Lenny Rébéré débute ainsi par l’accumulation.
Puis vient le temps de la recomposition, quand la main remplace l’oeil et mobilise la mémoire. Les images sont alors déposées sur le papier ou sur la toile. Le processus est long, la technique précise : par le geste continu du dessin, Lenny Rébéré replace l’action et la volonté au coeur de la création. Ces images recouvrent alors peu à peu la physicalité dont leur nature numérique, bien éloignée de celle physico-chimique des premières photographies, les avait privées. Pour ces images orphelines, multiples et dépourvues de corps, c’est le temps de la synthèse et de la réincarnation.
Fragiles, vibrantes, transparentes comme des calques, elles ne parviennent cependant pas totalement à se fixer, mais demeurent plutôt dans un entre-deux singulier et déroutant où tout semble à la fois proche et lointain. Les plans se confondent, la composition renonce presque à toute saillie ; ne reste à la fin que l’image fantomatique d’un paysage fuyant que viennent habiter des figures indistinctes ou des corps suspendus et comme enfermés dans le cadre d’un support vide. Les choses, les lieux, les époques se confondent, s’enchevêtrent, se superposent et se contaminent pour composer une troisième image hybride, qui tient tout autant de la fiction que de la réalité. Une image-synthèse agissant à la manière d’un rêve, par rémanences, par fondus, par impressions successives.
Ici le réel se mêle au possible et compose un écran vivant sur lequel peuvent venir s’inscrire nos phantasmes dont le surgissement est d’autant plus saisissant qu’il nous entraîne des deux côtés du miroir. Oscillant entre la volonté d’émerger et la tentation de se replier sur elle-même, l’image devenue phénomène concilie dès lors la catégorie esthétique du visuel (l’image) et la catégorie ontologique de l’événement (le moment de la perception) : l’action n’est plus seulement décrite dans, mais produite par l’image, tout à la fois objet et sujet de notre regard, capable désormais de “rendre visible l’activité organisatrice du percevoir”.*
Thibault Bissirier, octobre 2015
* Attribué à Paul Cézanne.
Lenny Rébéré est né à Lyon en 1994. Il vit et travaille à Paris.
Après une formation à l’école ESAIG Estienne (Paris), Lenny Rébéré fut diplômé en 2018 de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (Atelier Dominique Gauthier).