1. Isabelle Lévénez
    Sans titre, 2009
    Encre aquarelle sur papier
    110 x 75 cm
  2. Isabelle Lévénez
    Je promets de ne plus combattre le monde au nom de dieu, 2002
    Techniques polychromes
    110,4 x 75 cm
  3. Isabelle Lévénez
    Sans titre, 2009
    Aquarelle sur papier
    110 x 75 cm
  4. Isabelle Lévénez
    Je disparais en poussière, 2008
    Encre aquarelle sur papier
    110 x 75 cm
  5. Isabelle Lévénez
    Je flotte dans le silence, 1998 - 2009
    Série écritures
    Encre aquarelle sur papier
    32 x 40 cm
  6. Isabelle Lévénez
    Je promets de ne plus me maquiller, 2009
    Encre aquarelle sur papier
    41,9 x 29,7 cm
  7. Isabelle Lévénez
    Je suis suspendu dans le temps, 2009
    Encre aquarelle sur papier
    42 x 29,5 cm
  8. Isabelle Lévénez
    Bras de fer
    Encre aquarelle et collage sur papier
    29,5 x 21 cm
  9. Isabelle Lévénez
    La vie interdite, 1998-2009
    Série Migrants
    Encre aquarelle et impression sur papier
    30 x 21 cm
  10. Isabelle Lévénez
    Jours de pouvoir
    Encre aquarelle et collage sur papier
    29,5 x 21 cm
  11. Isabelle Lévénez
    Récit d'un noyé, 1998-2009
    Série Migrants
    Encre aquarelle et impression sur papier
    30 x 21 cm
  12. Isabelle Lévénez
    Sans titre, 2004
    Encre aquarelle sur papier
    108 x 75 cm
  13. Isabelle Lévénez
    Sans titre, 1998 - 2009
    Encre aquarelle sur papier
    110 x 75 cm


Présentation

Pour ceux dont la fréquentation du travail d?Isabelle Lévénez est ancienne, et pour en informer quelque peu les autres, une idée très simple semble venir tout naturellement à l?esprit : le corps qu?elle met si souvent en scène ? encore que l?expression laisse entendre plus qu?une « façon de parler » ? n?a qu?une présence fugitive, impersonnelle, inadéquate même, car ce que l?artiste semble viser se situe toujours au-delà ou en deçà, ailleurs en tout cas.

 

Pourtant, ce corps est toujours là et, tout comme le nôtre (celui dont nous éprouvons la fermeté, l?étanchéité, voire la porosité), celui qui apparaît à l?écran a sa pleine consistance. L?incarnation qu?il implique n?est pas amoindrie par la vidéo ou la photographie ; au contraire, ce corps peut sembler très présent, rendu trop humain par le grossissement de l?objectif. Dans le dessin, qui accompagne immanquablement les images obtenues par reproduction mécanique ou électronique, c?est plutôt une allusion de corps, des silhouettes que l?on entrevoit : ce qui reste après certaines opérations aussi essentielles que l?absorption, la mastication, la vue, la pénétration, la parole. La bouche, l??il, la main, les membres, rarement d?autres organes s?y associent de diverses manières, mais d?aucune qui ne soit réelle ? réaliste en quelque sorte. Ainsi, celui qui les observe attentivement peut prendre conscience de ce paradoxe : entre le monde de l?image « réelle » (vidéo ou photo), celui du dessin et cet autre, dont nous n?avons pas encore parlé et qui est pourtant si présent ? celui de l?écriture ?, de nombreux échanges s?opèrent, de l?ordre du signe et de la connotation de l?un par l?autre ; pourtant, ils ne paraissent pas véritablement connectés entre eux. Il demeure une limite, une frontière par où, certainement, quelque chose peut passer mais qui ne se situe jamais complètement dans l?ordre du visible.

 

(Extrait du texte "Au-delà du principe de réalité", de François Michaux, 2010)

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