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Les monotonies, 2011
vidéo projection
dimensions variables, écran 200 x 270 cm
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Monochrone A
Feuille A4, dessin mural
Dimensions variables
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L'eccéité, 2014
Vidéo numérique HD, noir et blanc, silencieux, 7'
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Les déboires, 2014
Tranche de météorite et gravure laser
8 x 12 cm
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Le tiers soleil, 2014
Photographie tirage diasec
16 x 16 cm
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Variations, 2012
Deux vidéos en projection miroir
Dimensions variables
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Attraverso, 2011
vidéoprojection, sol penché, écran incliné
25 mn
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Sans Titre , 2010
vidéoprojection sur hublot
dimensions variables
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Les lendemains, 2011
boule de cristal et carotte de forage
diamètre 18 cm
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White rabbit , 2009
noisetier
diamètre environ 6 m
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Horizon Horizon, 2009
prises et cables électriques
dimensions variables
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Le cours des cours, 2006
installation vidéo
diamètre 630 cm x hauteur 70 cm
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[SOLEOL +] [SOLEOL -], 2007
projection
2,30 m x 1,30 m x 1,35 m
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Cabane d'extérieur , 2008
reprographie
37 x 48 cm
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Cabane d'extérieur , 2008
reprographie
37 x 48 cm
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Cabane d'extérieur , 2008
reprographie
37 x 48 cm
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Cabane d'extérieur , 2008
reprographie
37 x 48 cm
Présentation
Les ?uvres de Bertrand Rigaux s'offrent au premier regard dans une apparente banalité qui peut déconcerter. Des paysages génériques filmés ou photographiés, renvoyant au cliché de la carte postale, sont en effet le leitmotiv du travail de l'artiste. Or, de la qualité ordinaire de ces paysages se dégage d'un coup une atmosphère d'étrangeté par laquelle le spectateur prend conscience que ça ne tourne pas rond.
Au moyen de légères manipulations numériques ou bien de changements d'échelle, Bertrand Rigaux perturbe la perception de ces images stéréotypées et invite le spectateur à évacuer le lieu commun auquel elles renvoient en surface. Ainsi, un nuage encastré dans une vue de ciel flottant en des mouvements contraires impossibles, un plan sur une route défilant en vitesse mais avançant figée et en boucle, des vues imprenables sur des landes désertes enfermées dans des jeux de pliage en forme de cabanes, sont autant d'images d'un réel délocalisé spatialement et temporellement.
En déplaçant subtilement le curseur du lieu commun au regard singulier, l'artiste opère une métamorphose du paysage-archétype, objet de représentation, en un paysage-machine autonome du réel, permettant à chacun une expérience intérieure de celui-ci. Le paysage fonctionne alors comme un espace vide à remplir, où l'artiste révèle une distension entre artifice et perception vécue. Tel un rébus sans attente d'une réponse, ces ?uvres se construisent dans une tension perpétuelle entre un mode et son contraire.
Filtrée par le médium photographique ou vidéographique, une certaine vision du temps se dégage des oeuvres de Bertrand Rigaux. Loin de toute énonciation explicative, celle-ci amène un percept et plutôt que d'apporter un sens aux ?uvres, les laissent toujours ouvertes à des multiples interprétations, les traversant à l'instar d'un flux.
Archétypes étrangers par Émilia Stocchi
Bertrand Rigaux est né en 1978 à Mâcon.
Il vit et travaille à Paris.