Pierre-Alexandre REMY
Chambre d'échos
Du 5 au 19 novembre 2016
La galerie Isabelle Gounod est heureuse de présenter Chambre d’échos la première exposition personnelle consacrée à Pierre-Alexandre Remy.
Calligraphie ou chorégraphie énigmatique, aérienne et colorée : l’oeuvre de Pierre-Alexandre Remy est faite de contrastes. Les matériaux employés, tout d’abord, souvent multiples, permettent de juxtaposer les textures et les formes, entre lignes courbes et amas de matière, entre fines arabesques et stables jointures. Les couleurs, également tranchées, permettent une lecture aisée de la sculpture. L’artiste lui-même les envisage comme des réinterprétations de tracés cartographiques : indications de routes, courbes de niveaux, délimitations.
Jouant avec la fragilité des matières, s’amusant de cette précarité dans l’équilibre des formes, transformant l’espace de déambulation, le travail de Pierre-Alexandre Remy nous interpelle quant aux possibilités intrinsèques des matériaux qu’il utilise : le métal, le verre, les polymères ou la céramique sont tordus, étirés, pliés, bousculés, contraints. Artiste de l’expérimentation, il cherche à multiplier les techniques, tenter de nouveaux assemblages.
“Chambre d’échos” est l’occasion pour Pierre-Alexandre Remy de présenter pour la première fois des sculptures en verre filigrané et grès émaillé.
Le travail de Pierre-Alexandre Remy questionne de façon récurrente, le rapport qu’entretient une intervention artistique, dans une intime proximité avec l’espace dans lequel cette intervention prend place. Collectant, classant, redistribuant les données qui font l’identité d’un territoire, contrepoints à la structure du bâti, interférences avec le vivant, ses sculptures, par la proximité qu’elles instaurent avec le spectateur, enrichissent d’un angle nouveau notre expérience physique et sensible.
“Un homme fait le projet de dessiner le Monde. Les années passent : il peuple une surface d’images de provinces, de royaumes, de montagnes, de golfes, de navires, d’îles, de poissons, de maisons, d’instruments, d’astres, de chevaux, de gens. Peu avant sa mort, il s’aperçoit que ce patient labyrinthe de formes n’est rien d’autre que son portrait.”
Jorge Luis Borges, L’Auteur et autres textes, 1982, Collection L’imaginaire (n°105), Gallimard