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Le Soleil Ni La Mort, 2022
Huile sur toile et peinture aérosol
195 x 125 cm
Collection Privée -
Soleil Jaune Sale, 2022
Huile sur toile et peinture aérosol
255 x 180 cm
Collection Privée -
All work and no play makes Jack a dull boy, 2022
Huile sur toile et peinture aérosol
240 x 180 cm
Collection Privée -
Private Hell, 2020
Huile sur toile et peinture aérosol
200 x 200 cm
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We can't see the sun anymore, 2020
Huile sur toile et peinture aérosol
195 x 130 cm
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S. Wood, 2022
Huile sur toile et peinture aérosol
195 x 130 cm
Collection Société Générale -
A. léthée Rivers, 2022
Huile sur toile et peinture aérosol
300 x 220 cm
Collection Antoine Marin -
La Chute, 2020
Huile sur toile et peinture aérosol
300 x 200 cm
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Caenum Copro Commixtum, 2023
Huile sur toile et peinture aérosol
300 x 200 cm
Collection Privée -
Sans-titre, 2023
Huile sur toile et peinture aérosol
80 x 60 cm
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Sans-titre (diptyque), 2023
Huile sur toile et peinture aérosol
50 x 40 cm (x2)
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Le jeu du ciel, 2023
Huile sur toile et peinture aérosol
162 x 118 cm
Présentation
Raphaëlle Bertran, est peintre, peintre de l'imminence d'un désastre déjà là. Inquiétante étrangeté, grandeur et désespoir, extase et abîme... Ses déserts apocalyptiques se dressent comme un archipel d'images nourries de références provenant de la littérature, du cinéma, de l'art, de la philosophie des pulsions et du tragique, Nietzsche y côtoierait Schopenhauer, Maurice Blanchot, Heidegger, Bataille, Huysmans, Philippe Garrel, Jodorowsky, Tarkovski, Fellini, Da Vinci, Courbet ...
Elle avance par fragments, mélange de détails, aussi bien empruntés à l'histoire de l'art qu'à sa bibliothèque d'images personnelle, une multitude de scénarios est alors possible sans qu'aucun ne s'accomplisse pleinement, promettant le désarroi, le désarrangement.[1]
Raphaëlle Bertran met en scène l'exacerbation des passions par le biais de la tragédie, de la bataille, de la figure tragique. Sur la toile, elle dépeint un univers où l'excès est roi : scènes de violence, de meurtre, de sexe. Une vision de l?homme dénuée de tout interdit, de toute morale. Une humanité sans espoir où les dernières traces de sacré sont perverties. Il n'y a plus d'au-delà : les anges côtoient les monstres. Impuissants, nous assistons à l'effondrement du monde ou à la mort imminente du héros.
C'est cet informe, cette anti possibilité de la forme finie, de violence annihilatrice, de puissance d'excès et de transgression que Raphaëlle Bertran peint et dépeint dans une esthétique sacrificielle. Ses peintures sont comme autant d'arrêts sur image sur de multiples chaos, des apocalypses se produisant à l'infini : c'est une histoire qui se répète, la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce.
«Les peintures de Raphaëlle Bertran sont immédiatement reconnaissables par leurs figures minuscules se déployant sur de grands ou petits formats. Ces figurines ciselées agissent par contraste avec l'espace informel où elles se situent. Elles demandent aux regardeurs une attention qui va du détail à l'ensemble. Ces compositions apparaissent comme un condensé d'histoire humaine, un univers où absurde, terreur et force de vie se conjuguent comme un reflet très actuel du monde, une actualité restituée à partir de scènes empruntées à la matière du passé. » ...
Extrait de l'entretien avec Marc Desgrandchamps, Janvier 2020